The man that talked too much 

direct­ed by Rob Rom­bout  28′  |   1985  Bel­gium

« Une longue lutte. Sol­idaire en été, soli­taire en hiver. »

La Cité, 1985
SUMMARY

The trade union staff rep­re­sen­ta­tive Roger Van­der­meiren is dis­missed by Mon­san­to (a fac­to­ry near Antwerp) for hav­ing defend­ed a col­league that was accused of theft. The lay­offs cause a strike, and after a sev­en-week strug­gle, Roger Van­der­meiren dis­missal is con­firmed. The strike will be fol­lowed by six months of legal pro­ce­dure and lone­ly strug­gle, dur­ing which Van­der­meiren con­tin­ues his work as a staff rep­re­sen­ta­tive in a trail­er in front of the fac­to­ry before being def­i­nite­ly dis­missed by a deci­sion of the court. One could fear that the film would be a nth doc­u­men­tary about a trade union that is los­ing ground, but such is not the case. The tragedy and fight of that insignif­i­cant man take on an almost super­hu­man dimen­sion. What was the pow­er of a guy’s will against the legal and eco­nom­ic skills of an inter­na­tion­al trust ? Once the facts are rel­a­tivized, the fine­ly select­ed and edit­ed library pic­tures are replaced by Van­der­meiren social and eco­nom­ic kill. But Van­der­meiren want­ed to have that unequal duel : proud until the end, the old bull col­laps­es in the are­na after an unfair and inhu­man fight. By that win­ter night, Monsanto’s lights pay a last trib­ute to Roger Van­der­meiren courage. 

RÉSUMÉ

Roger Van­der­meiren, délégué syn­di­cal, est licen­cié de chez Mon­san­to (une usine de la région anver­soise) pour avoir défendu un cama­rade accusé de vol. Une grève éclate con­tre le licen­ciement, et après 7 semaines de com­bat, la mise à pied de Roger VANDERMEIREN est con­fir­mée. Suiv­ent six mois de procé­dure juridique et de lutte soli­taire pen­dant lesquels Roger con­tin­uera à faire son tra­vail de syn­di­cal­iste dans une car­a­vane aux portes de l’u­sine, avant d’être défini­tive­ment ren­voyé par déci­sion du tri­bunal. Du film, on pou­vait crain­dre un énième doc­u­men­taire sur les reven­di­ca­tions d’un syn­di­cat en perte de vitesse. De tout cela, il n’est pas ques­tion. A par­tir de la tragédie de cet homme mod­este, le com­bat prend une dimen­sion qua­si surhu­maine. Que pou­vait la volon­té d’un gars seul face aux com­pé­tences juridiques et économiques d’un trust inter­na­tion­al ? Les faits rel­a­tivisés, les images d’archives judi­cieuse­ment choisies, et habile­ment util­isée, décrivent la mise à mort économique et social de Roger. Ce duel iné­gal, Roger le voulait : la tête haute, le vieux tau­reau s’écroule dans l’arène après un com­bat aus­si injuste qu’in­hu­main. Ce soir d’hiv­er, les lumières de Mon­san­to salu­ent une dernière fois le courage de Roger Vandermeiren.

RESUMO

O rep­re­sen­tante dos tra­bal­hadores do sindi­ca­to Roger Van­der­meiren é des­pe­di­do de Mon­san­to, uma fábrica per­to de Antuérpia, por ter defen­di­do um cole­ga que esta­va a ser acu­sa­do de fur­to. Os tra­bal­hadores fazem então uma greve que dura sete sem­anas, até a saída de Roger Van­der­meiren ser con­fir­ma­da. Após a greve, seguem-se seis meses de proces­sos legais e luta solitária na qual Van­der­meiren con­tin­ua o seu tra­bal­ho como rep­re­sen­tante dos tra­bal­hadores, num reboque em frente à fábrica, depois de em tri­bunal terem deci­di­do des­pe­di-lo. Qual o poder de um homem con­tra os con­hec­i­men­tos jurídicos e económicos de uma grande empresa ?

EN

“Rob Rom­bout accu­rate­ly and lucid­ly under­stands and ana­lyzes the trade unionist’s dis­missal. His sim­ple point of view nev­er laps­es into dem­a­gogy, and he man­ages to inter­est us in the strug­gle. He shares the tragedy of that unim­por­tant work­er with us with great sen­si­tiv­i­ty. The film is built like a thriller and fresh­ly reminds us of events that our mem­o­ry had cast away. Its refined director’s work makes this film a new proof of the craft of our video doc­u­men­tary makers.”

FR
« Rob Rom­bout com­prend et analyse le licen­ciement de ce délégué avec justesse et lucid­ité. Sans la moin­dre dém­a­gogie, avec un regard sim­ple, il parvient à nous intéress­er à la lutte. Avec une grande sen­si­bil­ité, il partage avec nous la tragédie de cet ouvri­er sans impor­tance. Con­stru­it comme un film à sus­pense, le film redonne toute leur fraîcheur à des évène­ments que notre mémoire avait chas­sé. La mise en scène épurée fait de ce pre­mier film une nou­velle preuve du tal­ent de nos vidéastes documentaristes. » 
B. Hayette, Carte sur Câbles, 1987

TEXTE EN PDF

TEXTE CRITIQUE

La réal­ité mise en scène. Analyse des trois pre­miers films et entretien

par Bernard Hayette, pub­lié dans la revue belge Cartes sur tables, 1987

« Une optique impor­tante dans ce doc­u­ment plein de sen­si­bil­ité de Rob Rom­bout… Celle qui vise à démen­tir le mythe du délégué pro­tégé. Son film démon­tre en effet qu’il s’avère un tra­vailleur plus vul­nérable encore quand il prend son rôle à cœur et que sa con­science syn­di­cale dépasse ses intérêts personnels. »

Th. Pater­nos­ter, 1985
CREDIT

Direc­tor Rob Rom­bout  Script Rob Rom­bout  Direc­tor of pho­tog­ra­phy André Lep­lat  Sound Jean-Marc Geuns  Edit­ing Rob Rom­bout  Mix­ing Jean-Pierre Depireux  Trans­la­tion Hubert Franssen  Orig­i­nal Music Pierre Vayena  Col­lec­tif du Lion  Line Pro­duc­er Canal Emploi Liège

TECHNICAL SPECIFICATIONS

Orig­i­nal title L’Homme qui en dis­ait trop  Orig­i­nal lan­guage French  Avail­able version(s) | Orig­i­nal French ver­sion  Orig­i­nal for­mat video  |  For­mat 4/3  Black and white  |  Belgium